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Sujet: À la (re)découverte d'Eths ! Dim 8 Avr 2012 - 10:59
Le nouvel album, leur troisième, sorti depuis peu je tenais à faire un sujet afin de faire connaître ou simplement discuter d'Eths. Qu'est-ce donc? Eths est un groupe de métal marseillais ayant l'habitude d'écrire ses paroles en français. Bien que certaines mauvaises langues critiquent l'aspect très "baudelairien" de ses compositions, personnellement j'adhère complètement au concept (en même temps c'est tout à fait mon style huk huk). La musique est souvent dans une ambiance sombre, la voix de Candice alliant voix clean, grunts et murmures. Voici quelques unes de leurs prestations de leur dernier album que j'apprécie fortement:
Anatemnein:
Anatemnein quand la lumière se lève Anatemnein cruelle tu prélèves mes jambes Me susurre "avale, aime" quand l'anal crève d'envie morbide Il lui suffira d'un signe Il te suffira d'un cri pour lui plaire
Anatemnein maman t'aime même sous la terre Anatemnein rien n'apparaît de toi
Mes os pointent l'air est froid Débris de moi se noient Vite car ma tête est libre Aux quatre endroits je suis Vous ne la trouverez pas Je suis tout en bas Ma bouche a explosé dans ses mains Vidée de mon sang, il m'a sciée il m'a sciée
Anatemnein rien n'apparaît de toi Anatemnein Viens l'anathème sera Anatemnein Sens ton haleine en toi Anathème... Il me rhabille me déshabille la peau sans s'arrêter.
Là sur ma langue, un peu de terre se mélange aux vers, au sang Ne se desserrent violemment les parois de ma gorge vaginale sous la force de tes quelques doigts sales. Tu t'es servi du reste, tu le caches, taxidermiste assidu obsédé du calice Lentement les membres flottent au gré du vent au gré de l'eau il faut que tu saches J'ai encore mal, tu vas payer.
Anatemnein rien n'apparaît de toi. Anatemnein Viens l'anathème sera. Anatemnein Sens son haleine en toi.
Voragine:
Crâne, corps gorgent la mort. Assise là je rêve à quoi? Toi tu n'es plus là pour moi, j'ai arraché mon coeur de beurre m'écoeure.
Je ne vis pas Je ne vivrais pas une autre fois Je ne vivrais pas si tu n'es pas là, tu n'es plus là Je ne vis pas Je ne veux pas
Éprise, moi je vendrai tout J'ai tant perdu quand on t'a pris J'ai arraché mon bras, parfois j'ai mal.
Cadavre au sol. L'instant me frôle.
Les pieds en sang je t'attends. Je découpe ma peau en cadeau Je suis plus sage aux ciseaux Tu verrais comme je t'attends.
Je ne vis pas, je ne vis pas Je ne vivrais pas si tu n'es plus là. Je ne vis pas, je ne veux pas Je ne vivrais pas une autre fois.
Crâne et corps gorgent la mort.
Absorbe ma survie au centre de tout ton être de cendre. Mais où es-tu? Existais-tu? Immortel je t'aime. Dans ma tête je crève de voir ton visage intact, Inerte, Absolu, parfaire d'inachever l'inconnu.
Je ne vis pas, je ne vis pas Je ne vivrais pas si tu n'es plus là Je ne vis pas, je ne veux pas Je ne vivrais pas une autre fois.
Crâne et corps gorgent la mort.
Et puis quelques musiques des deux albums précédents: Hydracombustio
Carole, je me souviens de toi, poupée brûlée, poupée gâchée. Ta robe colle à ta peau qui coule sur tes os nécrosés. Les pâtes de chair s'épluchent. Les mues boutonnent nos muscles. En attendant les mouches. J'ai bien ouvert ma bouche. Avalé tout le souffre. Poupée giflée, poupée sanglée, œdème greffé, tissus cendrés. J'ai mal maman, mon corps tremble. Carole quand tu m'envies je me défais je sais, le mal se tait. Je me détruis nos douleurs rassasiées d'exsudation plasmatique. Carole veut jouer aux carbonisés. Amorçons la descente, l'eau assassine s'enroule de détente. Autour de ma cuisse braise l'écorce ardente. Carole, l'eau fixe le nylon, mon corps tremble je sais, le mal se tait. Carole veut jouer je sais le mal se tait Carole veut jouer. L'eau fixe le nylon sur nos carnations. Pendent les desquamations. Donne moi ton âge, donne moi ton âge, donne moi ton âge, donne moi ton âge je ne l'oublierais plus. Donne moi ton âge je ne me plaindrais plus. Donne moi ton âge, donne moi ton âge. Donne moi tes mains je ne te fuirai plus. L'entière pellicule de ton être a fondu sur cette banquette. Anaplastie du cuir de ta tête sur ton pâle visage de fillette. Comme une bête, elle est incomplète. Tes cheveux repoussent toujours. Mais sur tes joues. Les pâtes de chair s'épluchent. Les mues boutonnent nos muscles. En attendant les mouches. Les pâtes de chair s'épluchent. Les mues boutonnent nos muscles. En attendant les mouches. J'ai bien ouvert ma bouche, avalé tout le souffre. J'ai six ans, mes pansements pourrissent. Gorgés de sang. Mais qui nous fait ça ? Que tombe ma jambe je sais le mal se tait.
Crucifère:
Je ne m'entends plus. Je ne m'en sors plus! Aide-moi, rien qu'une autre fois! J'ai mâché mes mains. Je ne sens plus rien. Éteints moi! Je sais la vérité, l'ai toujours honorée. Je sais la vérité, je l'ai toujours détestée. Non, je ne veux plus m'asseoir. Ma vie n'était qu'un rêve. L'amertume s'amoncelle. Je prie d'être irréelle. Nos veines ruissellent. Envahissent ma tête et je crève. J'ai cassé la beauté, effacé, gratté, cessé d'exister. Non, je ne veux plus m'asseoir. Plus envie de te voir prés de moi, non! Enclin disgracieux. J'irais brûler mes ailes. Mutation corporelle. Je m'aime facétieuse. Démons malins galopent. Si beaux, sur leurs chevaux m'enveloppent. Enlevez-moi! L'armée d'infidèle me saisira. Assise. Non! J'ai sali les amants de ma langue de serpent. J'ai enflammé nos chairs avec nos amours passées. J'ai pleuré les avants, la rage des pères. J'ai brûlé nos bancs, de toute ma haine, je me lève. Rien, envie du sien de bien. Rien, envie de moins de bien. Plus envie de nos devoirs là-bas! Plus envie de te voir prés de moi! Ce que tu ne peux sentir. Tu n'as pas compris. Tout ce qui me fait languir. Tu n'as pas compris. La vérité, tu ne l'as pas comprise. M'a rattrapée, tu n'as pas compris: J'y crois encore